Méthode de fabrication

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 Méthode de fabrication des enveloppes : 

On distingue deux modes de construction :

          La construction par fuseau (A)

         La construction par panneaux (B)

L'assemblage se réalise également de deux manières :

          Par collage et couture

         Par simple collage

A l'origine c'est la construction par fuseau qui était employé jusque dans les années 1910 où la construction par panneaux a été privilégié.

L'assemblage était réalisé par collage et couture jusque dans les années 1980. Depuis il se fait également par simple collage.

G. Bethuys dans son ouvrage « Les aérostiers militaires » de 1889 précise que Conté utilisait une colle qui était apparemment si efficace qu'un simple collage aurait suffit. Cependant, par sécurité, une double couture venait renforcer la liaison entre fuseau.

Voici la composition de sa colle :

         colle forte

         dissolution de caoutchouc

         huile de lin

         glu 

         La construction par fuseau 

C'est la plus simple. Elle consiste à décomposer la surface de la sphère en fuseaux méridiens ayant pour plus grande largeur celle de l'étoffe en tenant compte des recouvrements. 

Il faut pour cela en tout premier lieu calculer le fuseau (§...). Ensuite on réalise l'épure du patron, c'est à dire que l'on va dessiner sur un support les contours du fuseau qui, une fois découpé, servira de patron de découpe pour le reste des fuseaux. 

L'épure est généralement réalisé en papier (autrefois, il leur arrivait d'utiliser du zinc). 

Pour diminuer la charge de travail, il faut trouver le bon compromis entre la largeur de l'étoffe qui détermine la largeur maximum d'un fuseau et le nombre de fuseau que l'on souhaite. 

En effet, un nombre de fuseau trop faible va générer une sphère « à facettes » qui n'est pas très esthétique. 

 

 

         La construction par panneau 

La différence est que simplement que les fuseaux, au lieu d'être en une seule pièce, sont découpés en plusieurs morceaux. 

La construction par panneaux a donc remplacé celle par fuseau principalement à cause des propagation des déchirures.

En effet, dans une construction par fuseau, lors qu'il y a une amorce de déchirure, rien ne l'empêche de se propager tout le long du ballon.

La première solution a été de coudre, en suivant des parallèles, des bandes de tissu de 1 à 2 centimètres. Cependant, ce remède n'était pas suffisant donc il ne restait que la construction par panneaux. 

L'autre principal avantage est la réduction des chutes de découpes. 

L'inconvénient majeur est la charge de travail supplémentaire nécessaire à la construction. 

         L'assemblage des fuseaux 

Une fois les fuseaux réalisés, que ce soit en un seul ou plusieurs morceaux, on peut les assembler deux à deux : 

 

(On réalise à ce moment là le panneau de déchirure)

 

L'assemblage par collage-couture : 

On effectuait un double collage rabattu et on vient ensuite une double couture grâce à une machine à coudre double aiguille : 

 


 

 

L'assemblage par simple collage : 

         On pose les deux fuseaux à plat.

         On ponce légèrement la zone de recouvrement de chaque fuseau.

         On encolle une première fois ces zones.

         On laisse sécher puis on ponce à nouveau

         On encolle une seconde fois.

         On laisse sécher un certain temps

         On retourne le second fuseau

         On amène les zones de recouvrement l'une sur l'autre, progressivement.

 Attention ! On ne peut pas les coller les fuseaux entièrement car dans les pointes il arrive un moment où les surfaces de recouvrement l'empêchent.

 Voici la solution utilisée à l'époque :

 On remplace les extrémités des fuseaux par des étoiles de soupape et d'appendice qu'on obtient de la façon suivante :

Les fuseaux sont coupés avant la pointe et en biais, la coupure joignant deux divisions dont les numéros diffèrent d'une unité. On assemble alors les fuseaux comme la figure suivante : 


 

Grâce à ce procédé, on remplace deux fuseaux par une seule branche d'étoile dont la largeur est double de ce qu'aurait été la largeur des fuseaux. 

L'étoile est ensuite reliée à une collerette en étoffe renforcée au centre de laquelle est aménagée l'ouverture circulaire destinée à recevoir la soupape.

Sur le pourtour de cette ouverture, l'étoffe se redresse pour entourer le cadre de la soupape et l'on sertit le tout au moyen d'une cordelette fortement serrée sur plusieurs tours :

 

On réalisait également une étoile et une collerette côté appendice.

 Aujourd'hui, on réalise directement une collerette sans rebord de la manière suivante :

 

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Réalisation de l'appendice :

 Généralement, l'appendice était réalisé de la manière suivante : il est constitué de deux bandes d'étoffes cousues à plat (ou collées), il est terminé à l'une de ses extrémités par une partie conique avec bourrelet.

La collerette est prise en sandwich par les deux cercles en bois, le bourrelet empêchant le glissement.

 

 

Les ballons français depuis les années 1960 ont été réalisés avec un appendice disposant d'une collerette collé à l'intérieur de l'enveloppe.

L'appendice n'est donc plus démontable. Il est réalisé de la manière suivante :

 

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En principe, les appendices des ballons français s'ouvrent et se ferment automatiquement en fonction qu'il y ait dilatation ou contraction dans le ballon. Suivant la manière dont il sont cousus, les deux côtés sont à plat l'un contre l'autre et forment une fermeture hermétique.

Fermeture de l'appendice :

 Les ballons allemands eux, disposent d'un cercle en bois au bas de l'appendice. A l'aide d'un anneau dit de Pöeschel, on peut à l'aide d'une corde, fermer et ouvrir l'appendice en vol ou au sol à volonté.

Cela permet de gérer  la rentrée d'air dans le bas du ballon lorsque celui-ci est flasque.

 Appendice fermé :

Appendice ouvert :

 

 

 

 

Le calcul

Les matériaux utilisés

La méthode de fabrication

Notre réalisation

 

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Réalisation : Thomas Monge/ Sébastien Séguineau
Dernière mise à jour le : 06 janvier 2008.