Calcul des forces
Calcul d'un fuseau
Une fois que le volume
souhaité est déterminé, il convient de déterminé le nombre de fuseau. Ce
dernier sera calculé de manière à ce que la largeur L des
fuseaux à l'équateur (en tenant compte de la surface de recouvrement)
soit la plus proche possible de la largeur du tissu
disponible.
Ce
calcul a pour but de pour limiter le nombre de fuseau en veillant
toutefois à ce que le nombre de fuseau ne soit pas trop
faible pour éviter d'avoir un ballon « à facettes »
Appelons le nombre de fuseau
déterminé n
Appelons R le rayon, connu lui
aussi en fonction du volume choisi.
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Méthode géométrique
Cette méthode empirique est applicable uniquement pour des fuseaux
sphériques. A l'équateur, la largeur du fuseau sera donc :
L = (2πR)/n = longueur de l'arc de cercle AB
La
méthode consiste à tracer géométriquement le fuseau. Pour cela, tracer
sur un plan deux droites perpendiculaires.
Le
centre sera le centre du fuseau nommé O.
Sur
la droite horizontale, tracer la longueur de l'arc de cercle AB qui est
égale à L
Sur
la droite verticale, tracer les points C et D représentant les pointes
du fuseau.
OC
= OD = la demi circonférence de la sphère = πR
Maintenant tracer un cercle de rayon L et ayant pour centre O. On
obtient ceci :
On
appellera M le point d'intersection entre la droite CD qui est l'axe de
symétrie vertical du fuseau et le cercle.
Diviser maintenant l'arc de quadrant BM en un nombre m
quelconques de parties égales
(les aéronautes de l'époque le divisait en 20 ce qui correspondait à un
arc de cercle de 4,5°).
Tracer des droites perpendiculaires à AB passant par les points définis
ci-dessus le long de l'arc BM
Exemple pour m = 5 :
Diviser maintenant le segment OC et OD de ce même nombre m.
Tracer les droites parallèles à AB passant par les points définis
ci-dessus le long de OD.
Exemple :
L'intersection des droites tracées ayant le même « numéro » correspond
ainsi aux points représentant le bord du fuseau.
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Méthode algébrique
Elle est beaucoup plus simple à mettre en oeuvre que la précédente avec
les moyens informatiques d'aujourd'hui !
Considérons une sphère avec un nombre m de méridien (ou
parallèle).
n
étant toujours le nombre de fuseau déterminé à l'équateur et R le rayon
de la sphère.
Nous savons qu'en tout point M de l'arc de cercle, la largeur L du
fuseau est la longueur (ou circonférence) du méridien
divisé par le nombre de fuseau soit L = (2πy)/n
Avec y = Rcosα et x = Rsinα
Ainsi pour chaque valeur de l'angle α, on connaît la valeur
correspondante de x et de y et ainsi la largeur du fuseau.
Un
tableur type Excel vous trace facilement le dessin d'un fuseau :
Fichier de calcul
(comprenant la largeur de recouvrement pour le collage)
Calcul de l'appendice
L'appendice est un clapet de
sureté : plus le ballon s'élève vite, plus le gaz qui se dilate doit
trouver une issue pour éviter
toute surpression capable de
faire éclater l'enveloppe.
Une des formule (G.
Espitallier) permettant de calculer l'appendice avec l'hydrogène est la
suivante :
l = 4.d et d =
0,008.D3/2
avec l = longueur de
l'appendice, d =diamètre de l'appendice et D= diamètre du ballon
Tout dépend de la pression
interne que l'on souhaite. Pour un ballon captif qui doit être résistant
aux rafales de vents, on va plutôt augmenter
sa longueur (voir plus haut la
formule de la pression interne à un ballon ).
On lit dans les écrits que
certains aéronautes ont supprimé la manche d'appendice pour la remplacer
par une soupape avec
clapet monté sur ressort. Ce
système fonctionnait très bien mais il fallait être sûr de son bon
fonctionnement en permanence, le risque
étant très grand.